Marcel Lelégard

Marcel Lelégard est né à Périers (Manche), le 1er octobre 1925. Ses parents tenaient une quincaillerie rue de Carentan. Après une enfance passée dans ce bourg rural à observer ce milieu qui l’entoure, il entre en octobre 1936 à l’Institut Saint-Paul de Cherbourg en classe de 6ème. Il sera pensionnaire dans cet établissement jusqu’en 1940 où il acquiert une solide base de culture littéraire classique et un goût accru de la liturgie. Avec l’occupation allemande, en 1940, Marcel Lelégard quitte Cherbourg et est inscrit à l’Institut d’Agneaux de Saint-Lô où il finira ses humanités.

En 1944, il entre au grand séminaire de Coutances. Il profitera de ses moments de liberté pour explorer Coutances et ses environs, photographiant statues et retables ou se livrant à des fouilles archéologiques. Surtout, de 1947 à 1948 il va régulièrement, le mercredi, rendre visite à Louis Beuve dans sa maison de Quettreville-sur-Sienne où celui-ci s’est retiré;

Autorisé à terminer ses études ecclésiastiques à l’Institut catholique, il reviendra à Coutances, le 25 mars 1950, pour son ordination sacerdotale ; le 29 juin de la même année il sera nommé vicaire à Villedieu. Il célébrera sa première messe dans les ruines de l’église de Périers, non encore restaurée. Le 31 janvier 1952 il sera transféré à Notre-Dame de Granville. C’est en juin 1949 qu’il rencontre pour la première fois Fernand Lechanteur à Agon, quelques mois après Albert Lohier, et se joint au petit groupe auquel il restera fidèle. Le 1er avril 1963, il est nommé, par arrêté, Conservateur des Antiquités et Objets d’art de la Manche ; il trouvera là sa véritable vocation.

Outre un immense travail au service du patrimoine de la Manche, il a beaucoup œuvré à la restauration de deux monuments symboliques à ses yeux, : le château de Pirou et l’abbaye de la Lucerne-d’Outremer dont il s’était rendu propriétaire.

Tous ceux qui l’ont connu s’accordent pour lui reconnaître une personnalité hors du commun.

Il a été l’artisan du collectage des lettres de et à Louis Beuve dont la publication aura lieu en 1990 sous la forme de deux ouvrages multigraphiés à l’instigation de Jacques Mauvoisin et Olaf Beuve.