La revue

À l’origine trimestrielle, délivrée par abonnement, sa distribution a évolué avec le temps.

Ainsi, avec le numéro 184 de juillet 2014 a commencé une nouvelle série de notre revue. Désormais il n’y a plus de rendez-vous trimestriel fixe : nous avons décidé de nous libérer des multiples contraintes auxquelles la commission de presse nous astreignait, moyennant un tarif préférentiel d’acheminement par La Poste. Pour elle, nous sommes donc assimilés à la catégorie du livre et non plus celle de la presse. Les numéros à thème unique, qui auraient dû être bannis bien qu’ayant par le passé reçu l’adhésion de nos abonnés comme celle de nos lecteurs occasionnels, redeviennent donc possibles.

Dorénavant, nos parutions n’étant plus contraintes à des dates fixes rien ne nous empêche d’augmenter le nombre de leurs pages afin de proposer de plus amples développements sur des sujets ou des thématiques ayant trait à notre domaine d’exploration. Ce n’est donc plus une trentaine de pages que nous souhaitons publier chaque fois mais une cinquantaine, voire davantage si besoin, à raison, bien entendu, d’au moins une parution par an. (Voir abonnements )

L’équipe de rédaction continue d’y privilégier ce qui distingue notre association et sa revue depuis les origines : des travaux de recherche et d’investigation dans tous les domaines concernant notre patrimoine matériel et immatériel au moyen d’enquêtes objectives, au plus près du terrain et/ou fondées sur des documents et témoignages originaux, sans jamais céder à la tentation de la folklorisation ou du régionalisme populiste, attentive surtout aux récentes avancées rationnelles des universitaires et divers scientifiques auxquelles elle souhaite apporter sa modeste contribution.

Dans le même temps, nous sommes passés à la quadri intégrale, qui nous libère de contraintes techniques de mise en pages et améliore grandement la qualité de la revue, pour un surcoût raisonnable.

On peut également se la procurer au numéro chez les diffuseurs de presse (au cas où votre diffuseur habituel n’en disposerait pas n’hésitez pas à la réclamer ou nous la commander voir frais de port). De même on peut nous commander les anciens numéros disponibles.

En dehors des Archives de la Manche, on peut consulter la collection complète dans plusieurs bibliothèques et médiathèques comme celle du Manoir du Tourp d’Omonville-la-Rogue (renseignez-vous).

Historique succinct

PTPN2Conçue à l’origine comme le Bulletin trimestriel de la Société des « Parlers et Traditions Populaires de Normandie » le premier fascicule paraît en septembre 1968. C’est alors un bulletin ronéoté, agrafé, sans couverture, au format 21×29,7 de 24 pages plus une page de sommaire.

Même pourvu d’une couverture tirée à part à partir du douzième fascicule de Saint-Jean 1971, l’intérieur conserve son apparence PTPN3« artisanale » (il est assemblé à la main par des bénévoles durant encore une longue période) jusqu’en 1980 (fascicule 49 de Saint-Michel) bien qu’il ait été tiré dès le début 1978 à l’imprimerie de l’Avranchin.

Avec le n°49 il devient une vraie revue avec une couverture en papier glacé, ses 40 pages illustrées en noir et blanc de dessins, croquis et photos.

PTPN5L’année suivante il est diffusé en Normandie par les N.M.P.P.

En 1982, la couverture s’orne d’un bandeau rouge, mais il faudra attendre Saint-Jean 1985 pour que le n°68 présente une couverture avec illustration photographique en couleur.

Un an plus tard, la revue devient Le Viquet tout en conservant en sous-titre P.T.P.N. La couverture rouge encadre une photo couleur leviquet1sous laquelle se déroule le sommaire. Le titre en jaune est rehaussé d’un ombrage noir comme l’ensemble. La palette graphique du Viquet se trouve alors fixée aux couleurs symboliques de la Normandie, de son drapeau comme de sa bannière, le jaune sur fond rouge.

En effet, si depuis cette époque les couvertures ont pu présenter bien des modifications, ces deux couleurs sont demeurées.

leviquet4Il faudra attendre Noël 1991, le n°94, pour voir apparaître la couleur dans les pages intérieures et Saint-Jean 1998, le n°120, pour que soit adoptée une photo couleur pleine page à la Une.

Les progrès de l’électronique et l’accès à l’informatique vont permettre à l’équipe de rédaction de prendre une part de plus en plus importante dans la confection du bulletin et s’accaparer l’ensemble de la saisie et de la mise en page. Une étape décisive est franchie en 1997 avec le n°115 et grâce au travail bénévole fourni sans compter par la secrétaire de rédaction Micheline Marie.

leviquet5À Pâques 2003, avec le n°139, la majeure partie des phases précédant l’impression sont réalisées par celle-ci et les coûts de la publication s’en trouvent allégés, permettant de varier à la demande le nombre de pages couleur intérieures (de 8 à 16 pour 32 pages).

Depuis le début, la pagination s’effectuait par tome (sur les 4 numéros de l’exercice). En 2005, avec le n°149, cette forme de pagination est abandonnée et la pagination de chaque fascicule est indépendante bien que l’on conserve un index pour l’année dans le numéro de Saint-Michel.

À Saint-Michel 2007, avec le n°157, on abandonne la diffusion par les N.M.P.P. au profit d’une gestion directe via les distributeurs de presse régionaux.

Ses contenus

Revue régionale pluridisciplinaire, si elle puise ses fondements dans l’étude et la défense des « parlers de Normandie », elle s’intéresse également – et l’on pourrait dire de fait – à tout ce qui relève des domaines ethnologiques, historiques, culturels et artistiques qui leur sont complémentaires;

Elle appuie cette démarche sur le sérieux d’une investigation scientifique, parfaitement objective et rationnelle qui dépasse ainsi le cadre d’une simple idéologie régionaliste.

Car il s’agit avant tout de témoigner des divers patrimoines que compte la Normandie, de dresser un inventaire de faits avérés, selon la méthode préconisée par F. Lechanteur, sur lesquels viendront s’appuyer nos requêtes en faveur de leur reconnaissance, et surtout de ne pas se satisfaire de croyances, d’affirmations gratuites ou fantaisistes qui trop souvent polluent le discours revendicatif.

Car, si on peut défendre des idées, fussent-elles à la rigueur erronées, si on peut défendre un projet, fut-il éventuellement mauvais, on ne peut sauver que ce qui existe.

« L’étude scientifique ou simplement honnête de nos parlers exige donc, sans aucune espèce de compromission que les faits recensés, tant dans le domaine des sons (phonétique) que dans celui du vocabulaire, soient strictement localisés. C’est pourquoi nous publierons des études aussi variées que possible, montrant la répartition des noms patois de telle ou telle plante, de tel ou tel animal, ou encore dans un endroit déterminé l’étude détaillée de la fenaison traditionnelle etc.

La transcription des mots et sons dûment localisés a causé beaucoup de tourments aux chercheurs du siècle passé (XIXe), surtout lorsqu’ils ont commencé à mesurer l’importance que pouvaient présenter pour l’histoire de la langue ces variantes de tous ordres. […] Nous demandons non seulement que l’on nous fasse un peu confiance, mais surtout que l’on nous fasse des suggestions, que l’on nous pose des questions. Nous désirons nous entretenir constamment avec nos lecteurs et que ce modeste bulletin soit un lien entre tous les gens qui s’intéressent au langage traditionnel de nos villages et par voie de conséquence aux traditions, aux vieux usages, aux vieux outils, aux contes, aux chansons anciennes, sans non plus oublier ce que nous apprennent sur notre passé les noms des lieux et des personnes. Nous ne voulons pas seulement remuer la poussière des bibliothèques et répéter les articles de nos prédécesseurs, mais faire connaître des choses bien étudiées, issues de la recherche originale et directe. »

Fernand Lechanteur : Nos désirs et nos buts, P.T.P.N. n°1, Saint Michel 1968