Le Viquet n°187

le viquet 187001Il y a 100 ans sévissait une des guerres les plus meurtrières qu’ait connu l’Europe, au travers d’un conflit mondialisé porté par des moyens techniques nouveaux encore jamais imaginés. Les conséquences en furent effroyables et les combattants qui eurent la chance d’en voir la fin s’en sortirent néanmoins rarement indemnes. Germain Bataille a voulu rendre hommage à l’un de ceux-ci, son grand-père maternel, refaisant à pied l’itinéraire parcouru par ce dernier au cours des combats : 650 km en à peine un mois, et c’est le compte rendu de son périple qu’il nous livre avec les témoignages de ses rencontres et des lieux chargés d’histoire traversés.

Mais, auparavant, Céline Guénolé nous invite à retrouver le Coutances de ces années-là en nous retraçant un épisode historique qui reste malheureusement méconnu de beaucoup de nos contemporains. Loin du front Coutances va se voir néanmoins transformée par le conflit : réfugiés et blessés affluent dans la région, tout particulièrement des milliers de réfugiés belges fuyant leur pays envahi et sa population va considérablement augmenter d’autant que la petite ville accueille un centre de formation de l’armée belge et devient un grand centre hospitalier pour les soldats blessés au front. Or, à côté des vicissitudes du moment, un formidable mouvement littéraire et artistique va se développer : Le Pou Qui Grimpe. Tout le mérite en revient à un trio de joyeux drilles, tous trois nés à Coutances, qui vont s’attacher des artistes dont la renommée va bien au-delà de la petite ville normande.

Complètent ce numéro : un article d’Éric Marie qui tente de démystifier l’étymologie populaire du terme picot désignant le dindon au pays du Sire de Gouberville et des notes de lecture sur quelques ouvrages parus récemment.

En tout, 60 pages en quadri pour 10 euros chez tous les bons dépositaires de presse de la Manche.

Le Viquet n°186

Albert Lohier, alias Côtis-Capel, aurait eu 101 ans le 21 janvier 2015

viquet186001 bisÀ l’occasion de cette date anniversaire, Parlers et Traditions Populaires de Normandie avec ce Viquet 186 a voulu rendre hommage à l’un de ses plus brillants fondateurs. Car si Fernand Lechanteur a pu représenter la caution scientifique de notre association, Côtis-Capel a incarné, lui, la preuve indéniable de la possibilité de l’excellence littéraire dans des parlers pourtant sous-estimés. Avant tout nous avons choisi de retracer au travers de son œuvre le cheminement souvent lent et contrasté qui lui a permis de parvenir à ce résultat, à cette parfaite osmose entre son « prêchi » et son ressenti. Car Côtis-Capel c’est de la poésie dans sa forme la plus aboutie, c’est une pensée qui chemine, s’élabore, s’intériorise. Nous sommes loin de la gaudriole, de la farce, et même de l’éloge, fût-il justifié, de quelque préparation culinaire ancestrale !

Cependant, si Côtis-Capel apporte l’éclatante démonstration des capacités de nos parlers à exprimer avec talent l’universalité des sentiments de l’humaine condition, dans le même temps, il faut l’avouer, lire ou même simplement écouter Côtis-Capel quand on n’est pas marin, quand on n’appartient pas au domaine de la pêche et, de surcroit, quand on n’est pas de la Hague peut présenter souvent un réel handicap.

De son vivant Côtis-Capel ne voulait pas être traduit. Néanmoins l’interrogation sur les limites de la transmission de sa parole reste-t-elle d’actualité.

 

Le Viquet n°184

Le Viquet n°184 consacré aux « chevaux au travail »

uneviquet001Numéro exceptionnel sur ces chevaux qui ont participé au développement de l’agriculture en Normandie, particulièrement entre les années 1850 et 1960. En effet, bien avant une motorisation, somme toute récente, le cheval a accompagné les agriculteurs dans la valorisation des terres. Compagnon de travail indispensable du paysan, le cheval a tenu une place importante dans l’économie mais aussi dans la vie quotidienne des hommes de la terre, nouant des liens forts entre l’humain et la bête. Ce numéro spécial du Viquet conçu et réalisé en partenariat avec l’équipe du Musée du Bocage normand de Saint-Lô, a reçu le label « Élan des jeux ».

48 pages dont 16 en couleur pour 7€ seulement.

Le Viquet n°183

 

Le Viquet de Pâques est paru.

Dans ce 183ème numéro, la revue trimestrielle, bien connue et appréciée des curiviquet183001eux et amoureux de notre patrimoine régional, ouvre ses pages sur une série de chansons traditionnelles transmises dans la région de Valognes (Manche), voici plus d’un demi siècle, par sa grand-mère et sa mère à Ernest Hamel et que celui-ci avait pris soin de recueillir en en notant les airs. Tantôt en patois, tantôt en français, parfois les deux mélangés, elles sont le plus souvent d’intéressantes variantes de chansons connues dans beaucoup d’autres régions.

Pour le reste, la revue, dans le sillage des récentes élections municipales, évoque à partir d’un cahier qu’il rédigea durant de nombreuses années, l’univers familier d’un agriculteur qui, au milieu du XXe siècle, exerça sept mandats de suite dans sa commune rurale dont les cinq derniers en tant que maire. Au bout de ces trente années à la tête de sa commune, il choisit, à 72 ans, de ne pas se représenter. Un exemple de sagesse sur lequel d’aucuns pourraient peut-être méditer ?

 

Le Viquet n°182

leviquet182Le Prix littéraire du Cotentin a 50 ans

Le Viquet n°182 lui consacre plus de la moitié de ses pages à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation.

En effet, François David, à qui ce Prix a été décerné « pour l’ensemble de son œuvre poétique » le 22 novembre 2013 dans la maison Jacques Prévert à Omonville-la-Petite, s’avère en être le 50ème lauréat. C’était, à n’en pas douter, l’occasion de raconter l’histoire de ce prix créé en octobre 1963 et décerné pour la première fois le 15 août 1964 au poète normand Côtis-Capel. Le Viquet se devait sans doute d’en faire l’historique et d’en retracer la genèse et les avatars puisque ses propres fondateurs et collaborateurs ont souvent été des instigateurs de ce prix devenu aujourd’hui une véritable institution et désormais reconnu et soutenu par le Conseil général de la Manche qui assure se dotation. Par ailleurs, avec Côtis-Capel, pas moins de huit des membres de l’association « Parlers et Traditions Populaires de Normandie » qui édite Le Viquet en ont été les lauréats, le dernier, en 2012, en la personne de son actuel président et directeur de la publication Éric Marie, pour son « Dictionnaire normand-français d’après un inventaire des usages en Cotentin« .

En annexe à cette évocation, Le Viquet propose des textes en normand rares voire méconnus de Côtis-Capel et d’A.J. Desnouettes membres fondateurs de PTPN et lauréats du Prix Littéraire du Cotentin.

Le reste de la revue offre un témoignage de Sainte-Croix de Saint-Lô il y a cent ans; Rattachée en 1964 à Saint-Lô, cette commune avait fait, en 1913, l’objet d’une monographie par son instituteur d’alors.

Côté langue, un bref article, illustre les complicités qui ont pu naître entre le normand et l’argot des grandes villes.

Le Viquet n°181

181001Le Viquet, place son numéro d’automne, sous l’égide de la vache et des produits laitiers. Tout d’abord avec une étude sur les « frotteux », ces bizarres de pierres dressées au milieu des champs qui n’ont rien à voir avec des menhirs mais sont destinés uniquement au confort des bovins. Puis, surtout, avec une longue et méticuleuse enquête de Gérard Tapin sur la naissance de l’industrie laitière au début du XIXe siècle avec l’exemple de la laiterie coopérative de Périers dans le centre Manche.

Comme d’habitude, des textes en normand accompagnent ces thèmes et un intéressant courrier des lecteurs relate un double naufrage dans la violente tempête de décembre 1881 à Diélette.