N° 189 Spécial cinquante ans.

 

Afin de marquer le cinquantième anniversaire de ses parutions, PTPN-Le Viquet publie un très beau numéro spécial consacré à François Enault : Céline Guénolé y retrace, dans une minutieuse approche totalement renouvelée, la vie et l’œuvre de celui qui devait disparaître prématurément il y a précisément 100 ans après avoir été avec Louis Beuve le fondateur de la première association de défense et de mise en valeur des patrimoines de la Normandie.                                                                                                         72 pages sous forme d’album en  couleur d’une finition très soignée : 15€

 

50 ans de publications de Parlers et Traditions Populaires de Normandie-Le Viquet.

Fondée en 1968 sous l’autorité didactique de Fernand Lechanteur, l’association Parlers et Traditions Populaires de Normandie fêtera son cinquantième anniversaire en septembre prochain. Le numéro 188 de la revue Le Viquet qui vient de paraître rappelle en préambule l’esprit qui a présidé à la fondation de l’association et de sa revue, esprit qui reste vivant et continue de guider l’équipe dans ses travaux et leur publication afin d« établir un recensement fiable des réalités présentes dans l’héritage historique de nos territoires ».

Ce nouveau numéro retrace sous la plume de Michel Delafosse les sempiternelles controverses qui ont opposé durant des siècles les Ilemans aux Cotentinais à propos de la propriété des Écréhou et des Minquiers, ces quelques cailloux diséminés entre Jersey et notre côte ouest. Deux textes inédits en normand, l’un de Yerneste r’Hommé sur l’arrache-doques permet de présenter cet outil si utile au jardinier cependant que Georges Vendamont nous émeut avec son récit autobiographique où il se remémore ses douloureuses expériences d’enfant face au racisme, à la xénophobie puis à la disparition prématurée de sa camarade d’école.

Les pages consacrées aux comptes rendus de lectures sont l’occasion pour Philippe Duval de saluer l’ouvrage de Dominique Gros sur trois martyrs de la Résistance originaires du Cotentin qui ont sacrifié leur jeunesse pour lutter contre l’occupant : Jattends laube aux yeux gris a été couronné par le Prix littéraire du Cotentin 2017.

Pour le vingt-cinquième anniversaire de ses parutions un index général des 100 premiers numéros PTPN-Le Viquet avait été édité sous forme d’un fascicule tiré à part. Afin de répondre à une demande fréquente des lecteurs et chercheurs, ce numéro contient également un précieux complément d’index des 87 numéros qui ont suivi.

Enfin pour marquer cet anniversaire, la rédaction annonce dès à présent la parution d’un très beau numéro spécial que les abonnés au Viquet recevront sans surcoût de leur contribution 2018.

Louis Beuve Normand avant tout

beuve001PTPN-Le Viquet s’engage dans la voie de la coédition avec des professionnels afin de publier, en particulier, des ouvrages fondamentaux sur l’héritage historique et culturel de la Normandie, publications pour lesquelles nos abonnés pourront bénéficier de souscriptions à des prix préférentiels. Une première publication vient d’avoir lieu (juin 2017).

« Le plus grand Normand du siècle » titrait la presse au lendemain de la disparition de Louis Beuve en 1949. Plus de six décennies plus tard, Maît’ Louis demeurait pourtant sans véritable biographie ! L’ouvrage de Céline Guénolé vient combler cette lacune. Aboutissement d’une dizaine d’années de recherches, fondée sur une somme exceptionnelle de documents inexploités ou totalement originaux, complétée d’une iconographie très largement inédite, cette étude éclaire des pans entiers de la vie du poète restés méconnus jusqu’ici. En hissant son parler du Cotentin à son plus haut niveau d’exigence, il a ouvert la voie aux plus grands écrivains normands d’expression dialectale.

Une coédition P.T.P.N. Le Viquet : L’association Parlers et Traditions Populaires de Normandie a été fondée en 1968 sous l’autorité didactique de Fernand Lechanteur. Elle vise à défendre et promouvoir, au travers d’un inventaire mené dans un total respect de sa diversité, de son originalité et de son authenticité, le patrimoine culturel, ethnologique, sociologique, historique, artistique et principalement le patrimoine linguistique de la Normandie. Au centre de ses publications, la revue Le Viquet rassemble une importante somme de données auxquelles chercheurs et universitaires se réfèrent. Elle se devait donc de contribuer à la publication de ce remarquable travail concernant le plus emblématique de nos auteurs normands.

Accueilli très élogieusement par la critique l’ouvrage a valu à son auteur de recevoir, à Cabourg, le 6 octobre 2018, le Grand Prix des Écrivains normands, André Maurois, prix décerné à l’unanimité du jury. Précédemment elle s’était vu attrribuer à Rouen, le 16 décembre 2017, le Prix Bouctot, un des prix littéraires et artistiques que l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen décerne chaque année à Rouen. À noter qu’en 1948 Louis Beuve lui-même, grâce à son ami Georges Laisney, membre de la dite Académie, en avait été lauréat mais affaibli n’avait pu faire le déplacement pour recevoir son prix.

L’auteur : Titulaire d’un DEA de philosophie politique et juridique, Céline Guénolé est l’auteur d’une biographie de Pierre Le Conte, peintre et imagier de la Marine (1894-1946), récompensée par le Prix littéraire du Cotentin (Isoète, 2003). Elle a également participé à des publications collectives, notamment Le livre du Pou (Éditions Cahiers du temps, 2002) et Cherbourg 1°37’ Ouest et quelques secondes (Isoète, 2005).

 

Le Viquet n°187

le viquet 187001Il y a 100 ans sévissait une des guerres les plus meurtrières qu’ait connu l’Europe, au travers d’un conflit mondialisé porté par des moyens techniques nouveaux encore jamais imaginés. Les conséquences en furent effroyables et les combattants qui eurent la chance d’en voir la fin s’en sortirent néanmoins rarement indemnes. Germain Bataille a voulu rendre hommage à l’un de ceux-ci, son grand-père maternel, refaisant à pied l’itinéraire parcouru par ce dernier au cours des combats : 650 km en à peine un mois, et c’est le compte rendu de son périple qu’il nous livre avec les témoignages de ses rencontres et des lieux chargés d’histoire traversés.

Mais, auparavant, Céline Guénolé nous invite à retrouver le Coutances de ces années-là en nous retraçant un épisode historique qui reste malheureusement méconnu de beaucoup de nos contemporains. Loin du front Coutances va se voir néanmoins transformée par le conflit : réfugiés et blessés affluent dans la région, tout particulièrement des milliers de réfugiés belges fuyant leur pays envahi et sa population va considérablement augmenter d’autant que la petite ville accueille un centre de formation de l’armée belge et devient un grand centre hospitalier pour les soldats blessés au front. Or, à côté des vicissitudes du moment, un formidable mouvement littéraire et artistique va se développer : Le Pou Qui Grimpe. Tout le mérite en revient à un trio de joyeux drilles, tous trois nés à Coutances, qui vont s’attacher des artistes dont la renommée va bien au-delà de la petite ville normande.

Complètent ce numéro : un article d’Éric Marie qui tente de démystifier l’étymologie populaire du terme picot désignant le dindon au pays du Sire de Gouberville et des notes de lecture sur quelques ouvrages parus récemment.

En tout, 60 pages en quadri pour 10 euros chez tous les bons dépositaires de presse de la Manche.

Le Viquet n°186

Albert Lohier, alias Côtis-Capel, aurait eu 101 ans le 21 janvier 2015

viquet186001 bisÀ l’occasion de cette date anniversaire, Parlers et Traditions Populaires de Normandie avec ce Viquet 186 a voulu rendre hommage à l’un de ses plus brillants fondateurs. Car si Fernand Lechanteur a pu représenter la caution scientifique de notre association, Côtis-Capel a incarné, lui, la preuve indéniable de la possibilité de l’excellence littéraire dans des parlers pourtant sous-estimés. Avant tout nous avons choisi de retracer au travers de son œuvre le cheminement souvent lent et contrasté qui lui a permis de parvenir à ce résultat, à cette parfaite osmose entre son « prêchi » et son ressenti. Car Côtis-Capel c’est de la poésie dans sa forme la plus aboutie, c’est une pensée qui chemine, s’élabore, s’intériorise. Nous sommes loin de la gaudriole, de la farce, et même de l’éloge, fût-il justifié, de quelque préparation culinaire ancestrale !

Cependant, si Côtis-Capel apporte l’éclatante démonstration des capacités de nos parlers à exprimer avec talent l’universalité des sentiments de l’humaine condition, dans le même temps, il faut l’avouer, lire ou même simplement écouter Côtis-Capel quand on n’est pas marin, quand on n’appartient pas au domaine de la pêche et, de surcroit, quand on n’est pas de la Hague peut présenter souvent un réel handicap.

De son vivant Côtis-Capel ne voulait pas être traduit. Néanmoins l’interrogation sur les limites de la transmission de sa parole reste-t-elle d’actualité.

 

Le Viquet n°185

viquet185001Ce numéro 185 du Viquet est dédié, sinon exclusivement du moins en majeure partie, à l’occasion du centenaire de sa naissance, à Pierre Godefroy. La personnalité de Pierre Godefroy, Le Viquet avait commencé de l’évoquer déjà, dans son fascicule 182 de Noël 2013, au travers de l’histoire du Prix littéraire du Cotentin dont il fut un des principaux instigateurs avec Fernand Lechanteur et Jean Barbaroux. Cependant il est beaucoup d’autres aspects méconnus de cette personnalité normande parfois controversée, mais « qui ne fut en rien un homme ordinaire » selon les mots de son ami Pierre Leberruyer. Et il reste certainement le « dernier député paysan de la Manche » car, il était bien homme de la terre de par ses origines et le restera toute sa vie même si, à l’aube de son existence de travailleur de la glèbe, une incroyable odyssée allait assurément bouleverser sa destinée.

 

Le Viquet n°184

Le Viquet n°184 consacré aux « chevaux au travail »

uneviquet001Numéro exceptionnel sur ces chevaux qui ont participé au développement de l’agriculture en Normandie, particulièrement entre les années 1850 et 1960. En effet, bien avant une motorisation, somme toute récente, le cheval a accompagné les agriculteurs dans la valorisation des terres. Compagnon de travail indispensable du paysan, le cheval a tenu une place importante dans l’économie mais aussi dans la vie quotidienne des hommes de la terre, nouant des liens forts entre l’humain et la bête. Ce numéro spécial du Viquet conçu et réalisé en partenariat avec l’équipe du Musée du Bocage normand de Saint-Lô, a reçu le label « Élan des jeux ».

48 pages dont 16 en couleur pour 7€ seulement.

Le Viquet n°183

 

Le Viquet de Pâques est paru.

Dans ce 183ème numéro, la revue trimestrielle, bien connue et appréciée des curiviquet183001eux et amoureux de notre patrimoine régional, ouvre ses pages sur une série de chansons traditionnelles transmises dans la région de Valognes (Manche), voici plus d’un demi siècle, par sa grand-mère et sa mère à Ernest Hamel et que celui-ci avait pris soin de recueillir en en notant les airs. Tantôt en patois, tantôt en français, parfois les deux mélangés, elles sont le plus souvent d’intéressantes variantes de chansons connues dans beaucoup d’autres régions.

Pour le reste, la revue, dans le sillage des récentes élections municipales, évoque à partir d’un cahier qu’il rédigea durant de nombreuses années, l’univers familier d’un agriculteur qui, au milieu du XXe siècle, exerça sept mandats de suite dans sa commune rurale dont les cinq derniers en tant que maire. Au bout de ces trente années à la tête de sa commune, il choisit, à 72 ans, de ne pas se représenter. Un exemple de sagesse sur lequel d’aucuns pourraient peut-être méditer ?

 

Le Viquet n°182

leviquet182Le Prix littéraire du Cotentin a 50 ans

Le Viquet n°182 lui consacre plus de la moitié de ses pages à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation.

En effet, François David, à qui ce Prix a été décerné « pour l’ensemble de son œuvre poétique » le 22 novembre 2013 dans la maison Jacques Prévert à Omonville-la-Petite, s’avère en être le 50ème lauréat. C’était, à n’en pas douter, l’occasion de raconter l’histoire de ce prix créé en octobre 1963 et décerné pour la première fois le 15 août 1964 au poète normand Côtis-Capel. Le Viquet se devait sans doute d’en faire l’historique et d’en retracer la genèse et les avatars puisque ses propres fondateurs et collaborateurs ont souvent été des instigateurs de ce prix devenu aujourd’hui une véritable institution et désormais reconnu et soutenu par le Conseil général de la Manche qui assure se dotation. Par ailleurs, avec Côtis-Capel, pas moins de huit des membres de l’association « Parlers et Traditions Populaires de Normandie » qui édite Le Viquet en ont été les lauréats, le dernier, en 2012, en la personne de son actuel président et directeur de la publication Éric Marie, pour son « Dictionnaire normand-français d’après un inventaire des usages en Cotentin« .

En annexe à cette évocation, Le Viquet propose des textes en normand rares voire méconnus de Côtis-Capel et d’A.J. Desnouettes membres fondateurs de PTPN et lauréats du Prix Littéraire du Cotentin.

Le reste de la revue offre un témoignage de Sainte-Croix de Saint-Lô il y a cent ans; Rattachée en 1964 à Saint-Lô, cette commune avait fait, en 1913, l’objet d’une monographie par son instituteur d’alors.

Côté langue, un bref article, illustre les complicités qui ont pu naître entre le normand et l’argot des grandes villes.

Le Viquet n°181

181001Le Viquet, place son numéro d’automne, sous l’égide de la vache et des produits laitiers. Tout d’abord avec une étude sur les « frotteux », ces bizarres de pierres dressées au milieu des champs qui n’ont rien à voir avec des menhirs mais sont destinés uniquement au confort des bovins. Puis, surtout, avec une longue et méticuleuse enquête de Gérard Tapin sur la naissance de l’industrie laitière au début du XIXe siècle avec l’exemple de la laiterie coopérative de Périers dans le centre Manche.

Comme d’habitude, des textes en normand accompagnent ces thèmes et un intéressant courrier des lecteurs relate un double naufrage dans la violente tempête de décembre 1881 à Diélette.